mercredi 1 juin 2016

Recette Harira

Ingrédients / pour 8 personnes
  • 5 jeunes tiges de céleri branche
  • 1/2 botte de persil plat
  • 1/2 botte de coriandre
  • oignon
  • 1 boîte de 140 g de concentré de tomates
  • 1 boîte de 400 g de pulpe de tomates
  • 1 brique de 400 g de coulis de tomates
  • 100 g de farine
  • 2 cuillères à soupe d'huile d'olive
  • 2 cuillères à soupe d'huile de tournesol
  • 150 g de pois chiche (mis à tremper la veille)
  • 150 g de lentilles
  • 150 g de vermicelles
  • 150 g de pâtes à potage "langue d'oiseau"
  • 1 dose de safran
  • 1 cube de bouillon de boeuf
  • 1 cuillère à soupe de gingembre en poudre
  • sel, poivre

Etapes:

1-  Hacher les branches de céleri, le persil et la coriandre à la moulinette. Mettre dans une grande marmite. Ajouter les huiles, l'oignon entier, le safran, le gigembre, le bouillon cube, le sel et le poivre. Mettre de l'eau à couvert et porter à ébullition.

2-   Ajouter le concentré de tomates, la boîte de pulpe de tomates et la brique de coulis de tomates. Ajouter 2,5 l d'eau et laisser cuire à feu doux et à couvert 20 minutes.

3-  Délayer la farine dans un peu d'eau, ajouter un peu de bouillon prélevé dans la marmite. Mélanger bien. Ajouter à la soupe en remuant énergiquement pour éviter les grumeaux. Laisser cuire 15 minutes.

4-  Ajouter les pois chiche, les lentilles, les vermicelles et les pâtes à potage. Laisser cuire à feu doux en remuant de temps en temps, environ 30 minutes. Retirer l'oignon et déguster.


Source: http://cuisine.journaldesfemmes.com/recette/309523-harira

Recette Batbout nature


Ingrédients / pour 4 personnes
  • 250 g de farine de blé
  • 100 g de farine blanche (semouline)
  • 1/4 de cuillère à café de sel
  • 1 cuillère à soupe de levure boulanger
  • un grand verre d'eau tiède

Etapes :

1-  Mélanger la farine de blé et la farine blanche, faire une fontaine et ajouter le sel puis l'eau petit à petit en mélangeant jusqu'à l'obtention de la pâte. Bien travailler la pâte jusqu'à ce qu'elle devienne molle, ajouter de l'eau si nécessaire.

2-  Préparer des boulettes de pâte : l'étaler au rouleau (4 mm d'épaisseur), et à l'aide d'un petit verre découper des petits pains dans la pâte.

3-  Couvrir et laisser reposer.

4-  Chauffer une poêle sur feu doux, et cuire les petits pains. Les retourner dès qu' ils gonflent pour ne pas les brûler. On peut également badigeonner la poêle d'huile si c'est nécessaire.


Source: http://cuisine.journaldesfemmes.com/recette/316996-batbout-nature

Recette Melaoui (crêpes marocaines)- Msemen

Ingrédients / pour 4 personnes
Etapes:

1-  Tamiser la farine, y ajouter le sel et l'eau petit à petit. Pétrir le tout de façon à obtenir une boule homogène.

2-  Détailler la pâte en petites boules de 50 g environ. Les étaler sur une surface huilée le plus finement possible,de façon à obtenir un grand rond de pâte très fine. Rabattre les côtés pour obtenir des carrés de 6 à 8 cm de côté.

3-  Dans une grande poêle, mettre à chauffer une noix de beurre et y faire cuire le crêpes sur chaque face.







4-  Déguster avec du miel ou du sucre semoule.







Source: http://cuisine.journaldesfemmes.com/recette/309594-melaoui-crepes-marocaines

Recette Beghrir (crêpes marocaines aux mille trous)

Ingrédients / pour 12 personnes



Etapes:

1-  Tamiser les ingrédients secs, puis ajouter l'oeuf, les deux levures, enfin l'eau tiède, mélanger au fouet puis verser dans le mixeur, bien mixer et laisser 
lever pendant 30 minutes. Passé le temps de pause, une mousse se forme à la surface, bien mélanger avec une louche en soulevant le mélange.



2-  Mettre à chauffer une poêle anti adhésive, essuyer avec un bout de conton imbibé d'huile. Commencer à cuire en versant la quantité d'une petite louche.






3- Il ne faut pas trop cuire, le dessous de la crêpe doit être à peine doré, le beghrir se cuit d'un seul côté.





4- Dès que l'on voit les petits trous se former et que la pâte est cuite, enlever et disposer sur une seviette propre. Séparer les crêpes, pour ne pas qu'elles se collent entre elles.




5- au dernier moment servir avec du beurre fondu, du miel ou de la confiture.








Source: http://cuisine.journaldesfemmes.com/recette/329013-beghrir-crepes-marocaines-aux-mille-trous

Recette Purée d'aubergine (Zaalouk)

Ingrédients / pour 3 personnes
  • 3 aubergines
  • 2 gousses d’ail
  • 2 cuillères à soupe de citron
  • 2 cuillères à soupe d’huile d’olive
  • 1 cuillère à café de cumin
  • 1 cuillère à café de paprika
  • 1/2 cuillère à café de poivre
  • sel

  • Etapes: 
  • Lavez les aubergines et épluchez-les. Coupez-les en petits dés et mettez-les dans une cocotte minute avec le sel. Couvrez d’eau et faites cuire à couvert pendant 15 minutes. Égouttez et mettez dans une sauteuse avec l’huile d’olive. Mettez les épices et l’ail haché. Continuez la cuisson en écrasant avec une fourchette les morceaux d’aubergines jusqu’à évaporation complète de l'eau. Remuez de temps en temps. Versez le jus de citron et laissez encore 5 minutes sur le feu en remuant.
Source: http://cuisine.journaldesfemmes.com/recette-maroc/preferes-page2

Gestion de trésorerie et de financement : de nouvelles opportunités pour les entreprises

La nouvelle loi bancaire permet à des sociétés appartenant à un même groupe d’effectuer des opérations de trésorerie entre elles

Elles peuvent en tirer plusieurs avantages dont des conditions
de crédit plus favorables, la réduction de l’encours global
et la maîtrise des risques financiers.
La nouvelle loi bancaire comporte une disposition qui n’a pas donné lieu à beaucoup de commentaires et qui est passée plus ou moins inaperçue. Son application risque, toutefois, de changer de manière significative la relation banques/entreprises ou groupes d’entreprises.
Cette loi prévoit en effet que les sociétés ayant directement ou indirectement des liens en capital, conférant à l’une d’entre elles un pouvoir de contrôle, peuvent effectuer des opérations de trésorerie entre elles.
Cette disposition comporte en réalité des enjeux importants et peut être à l’origine d’une rationalisation de la gestion des relations avec les banques, de l’utilisation des lignes de financement bancaires, et par là, l’optimisation des frais financiers.
Concrètement, ces différents objectifs peuvent être atteints à travers :
– la réduction voire l’annulation des marges bancaires sur des positions inversées ;
– l’obtention de conditions plus favorables que celles obtenues individuellement par chaque entreprise ;
– la mobilisation de soldes actifs non ou faiblement rémunérés ;
– l’optimisation des frais de structure générés par une gestion au niveau de chaque société et la diminution des tâches administratives répétitives ;
– la diminution pour le groupe des encours de crédits et donc une meilleure conformité aux dispositions réglementaires relatives à l’endettement ;
– la maîtrise des risques financiers et la gestion plus efficace des opérations de couverture et contrôle actif du sous-jacent ainsi qu’une simplification des rapprochements entre sous-jacents et couvertures.
Ce système réduit le nombre de banques partenaires
La mise en place d’un tel système constitue un projet structurant pour chaque groupe qui s’y attelle. A cet effet, et pour réussir sa mise en œuvre, il doit bénéficier d’une légitimité politique qui s’acquiert par l’implication ou tout au moins l’accord explicite de la direction générale.
Sur le plan technique, la mise en œuvre d’un tel projet nécessite la réalisation d’un ensemble d’actions qui portent notamment sur la réalisation d’un état des lieux portant sur:
– le système de gestion de la trésorerie existant ;
– l’état des relations avec les banques ;
– les contraintes juridiques et fiscales.
En outre, il doit donner lieu à une définition de fonctionnement du système cible, et qui porte sur les aspects ci-après :
– le choix de la structure de centralisation ;
– l’élaboration d’une convention de centralisation type qui devient le référentiel juridique de réalisation de ces opérations entre la structure de centralisation et les sociétés participantes ;
– le choix de la technique de centralisation en optant soit pour le Z.B.A.(zero balancing account), qui se caractérise par un transfert physique des fonds ou le système notionnel qui consiste en une fusion d’échelles entre sociétés du même groupe ;
– le choix de la structure de pooling en optant pour un scénario monobanque ou un scénario avec une banque overlay …
D’autres aspects d’ordre plus stratégique doivent également être précisés. Il s’agit du degré d’autonomie que les dirigeants souhaitent maintenir au niveau de chaque société participante, de la vision que le groupe a en matière d’évolution à moyen terme des relations avec les banques. Il convient de préciser, toutefois, que la mise en place d’un tel système réduit fatalement le nombre de banques avec lesquelles le groupe est en relation. D’autres aspects fondamentaux ayant trait à la redéfinition de la mission de la trésorerie centrale et à l’évolution à moyen terme des systèmes informatiques doivent également être reclarifiés.
Les fonctions financières pourront mieux conseiller les unités opérationnelles
En outre, la mise en place d’un système de centralisation doit tenir compte fortement des aspects juridiques car cette centralisation permet un transfert de ressources d’une société vers d’autres sociétés. A cet effet, il faut éviter que de telles opérations soient à l’origine d’abus de majorité ou d’abus de bien social ou puissent entraîner une extension de passif ou de procédures de redressement collectif
Cette centralisation ne concerne aujourd’hui que les sociétés domiciliées sur le territoire national, il s’agit donc d’un cash polling domestique.
La centralisation de la trésorerie peut être le prélude et ne constitue généralement qu’une étape dans l’évolution permanente des structures de l’entreprise et l’effort continu d’optimisation des flux financiers du groupe. Elle peut être suivie par la mise en place d’un système de «netting intragroupe», la mise sur pied d’une centrale de paiement, d’un centre de services partagés, appelé également shared services center.
La centralisation de la gestion de la trésorerie permet aux fonctions financières de chaque entité de mieux assumer les responsabilités de conseil aux unités opérationnelles et de gérer plus efficacement les relations de partenariat avec les prestataires externes et les clients internes. De ce fait, elle contribue à l’évolution du rôle et de la place de la fonction financière au niveau de chaque société et la rapproche davantage des fonctions opérationnelles.
Pour finir, et à l’occasion de la nouvelle année, je présente mes meilleurs vœux aux lecteurs de cette rubrique en particulier et ceux de La Vie éco en général, qui, en dépit de l’aspect forcément ardu de ces articles, continue à y trouver un intérêt et à nous lire. Donc, excellente année 2006 avec beaucoup de nouvelles performances et de nouvelles réussites
Mohamed EL HAJJOUJI 
Administrateur AKCE Finance, conseil opérationnel en financement et trésorerie

SOURCE: http://lavieeco.com/news/la-vie-eco-carrieres/gestion-de-tresorerie-et-de-financement-de-nouvelles-opportunites-pour-les-entreprises-3854.html

Comment améliorer la relation avec son banquier

Les conseils de Frédéric Dubois, dirigeant fondateur de Forgacom qui accompagne PME et TPE dans leur gestion de performance.

1) Anticiper vos demandes à votre banquier car les banques ont des contraintes de plus en plus fortes en termes de crédit. En 2010, l’accord Bâle III a été signé en réaction à la crise financière de 2007. Pour éviter que les banques se retrouvent en défaut de liquidité, il leur a été imposé d’avoir pratiquement autant de dépôts que de crédits accordés. En conséquence, l’accès au prêt s’est encore resserré, et notamment pour les petites entreprises dont la solidité financière n’est pas toujours assurée. De plus, les systèmes de décision sont longs, les commissions d’obtention de crédit étant hebdomadaires. Il faut donc essayer d’anticiper au maximum ses demandes de crédit et entretenir une transparence totale avec son banquier. Il sera ainsi partie prenante dans une vision plus stratégique de la gestion de l’entreprise.
2) Développer ses relations avec son banquier
Pourquoi ne pas inviter son banquier à visiter ses locaux ? Ce n’est pas dans les mœurs mais c’est tout à fait possible : il est essentiel qu’il ait une bonne connaissance de votre activité pour cerner au mieux vos besoins. Managez votre relation bancaire comme vous le feriez avec vos collègues et clients, car au même titre que ces derniers, votre banquier est un acteur de votre réussite. Ne négligez donc pas les efforts pour entretenir un climat de confiance réciproque.
3) Savoir s’entourer pour rassurer son banquier
Il faut que votre banquier sache que vous maîtrisez la situation. Ce n’est pas toujours facile, d’autant plus qu’on demande aujourd’hui à un chef d’entreprise d’être un athlète complet, on veut qu’il sache tout faire, or ce n’est pas possible. Pour une grande majorité d’entre eux, les dirigeants de PME et de TPE sont des commerciaux ou des techniciens, ils n’ont pas une grande culture financière, ni de la gestion. En revanche, il est possible de bien s’entourer, et c’est aussi à ça qu’on reconnaît un bon dirigeant. On peut par exemple engager un expert-comptable ou un directeur des affaires financières externe pour s’aider. Ainsi, votre banquier sera rassuré quant à votre capacité à comprendre et suivre vos comptes.

SOURCE: http://www.lenouveleconomiste.fr/lesdossiers/cash-management-la-gestion-de-tresorerie-multi-leviers-29766/

Cash-management, la gestion de trésorerie multi-leviers

Derrière le crédit bancaire, les dispositifs à actionner pour anticiper et conserver une trésorerie en bon état de marche.

Deux problématiques s’imposent aujourd’hui à un chef d’entreprise : celle de l’accès au crédit de trésorerie, et celle de sa gestion au quotidien. Pour gérer ces deux postes, son interlocuteur privilégié reste, bien sûr, sa banque. Mais les établissements ont durci leurs relations avec les PME et les TPE qui constituent le tissu central du dynamisme économique français… quelles sont donc les offres de services et produits qui existent aujourd’hui sur le marché à leur destination ? Derrière les classiques solutions bancaires, l’affacturage bien sûr, mais aussi différents logiciels et applications mobiles qui permettent de faciliter la gestion au quotidien, donc l’anticipation.
par Héloïse de Neuville
Notre pays compte 3,1 millions de PME et de TPE, soit 99,8 % des entreprises : elles sont le poumon de l’activité économique de la France. Et ces sociétés sont largement dépendantes des banques pour le financement de leur trésorerie. Or, l’accès aux prêts est aujourd’hui difficile. Pour les TPE, le constat est sombre : selon le Syndicat des indépendants (SDI), “le tiers des TPE se voit refuser toute facilité de caisse pour des besoins compris, dans 75 % des cas, entre 5 000 et 15 000 euros”. Selon la Fédération bancaire française (FBF), dans l’absolu, l’accès au crédit de trésorerie des TPE a baissé à 59 % au troisième trimestre de 2015 (contre 65 % le trimestre précédent). Pour les PME, le constat est meilleur. Selon la FBF, les trois quarts d’entre elles ont obtenu totalement ou en grande partie les crédits demandés au troisième trimestre 2015. Mais ces chiffres sont l’objet d’une incompréhension pour les chefs d’entreprise qui vivent de vraies difficultés d’accès au crédit au quotidien.
Par la voix des organisations patronales, TPE et PME se plaignent régulièrement du manque d’accès au crédit de trésorerie. Et en effet, toujours selon la Banque de France, seulement 7 % des PME ont demandé un nouveau crédit de trésorerie au 3e trimestre 2015. Pour les TPE, sur la même période, ce chiffre s’élève à 9 %. C’est donc la mise en perspective entre la baisse de la demande et les taux d’obtention qui crée ce décalage de perception.
Pour François Perret, directeur général de Pacte PME, cette faible demande de crédit pourrait correspondre à “un phénomène d’autocensure des patrons”. Beaucoup de dirigeants ne solliciteraient pas de prêts car “ils estiment que les conditions de la reprise ne sont pas réunies, ou car ils anticipent le refus de leur banquier”. Un constat qui contribue à alimenter un climat anxiogène pour les petits patrons. Et une étude réalisée par American Express en mars 2014 nous renseigne sur la difficulté à des patrons à gérer leur trésorerie. 50 % des PME et TPE déclarent manquer de temps pour la gérer au quotidien, alors qu’ils la considèrent être une tâche essentielle. Elles sont donc confrontées à un double défi : celui de l’accès au crédit de trésorerie et la gestion de leur trésorerie en elle-même.
Ces problèmes ne sont pas réservés aux seules entreprises en difficulté : quand une société est en plein développement, la trésorerie peut également représenter une préoccupation majeure, par exemple quand les décaissements dus à l’investissement ou à une grosse commande sont supérieurs aux encaissements. À première vue, la problématique semble basique, mais une société a une myriade de contraintes et d’échéances qui peuvent transformer la gestion de trésorerie en un vrai casse-tête. Parmi elles, les délais de paiement fournisseurs et clients.

Le fléau des retards de paiement

Les retards dans les délais de paiements interentreprises représentent un quart des défaillances des entreprises françaises chaque année, et 15 milliards d’euros en manque à gagner de trésorerie. D’après le ministère de l’Économie, seulement un tiers des entreprises règle ses factures en temps et en heure. Pour lutter contre ces délais qui ne cessent de s’allonger, la législation s’est renforcée. Dans le privé, la loi Hamon de mars 2014 instaure un nouveau délai de paiement pour les factures récapitulatives qui ne peut désormais dépasser 45 jours à compter de la date d’émission de la créance. En cas de non-respect de cette disposition, les professionnels encourent une amende administrative dont le montant peut aller jusqu’à 375 000 euros. Ce montant a depuis été augmenté à 2 millions d’euros par la Loi Macron
Dans le secteur public, c’est une disposition de la loi Macron qui viendra bousculer les échéances. À partir de 2017, l’État s’engage à payer les entreprises au bout de 20 jours, contre 30 jours aujourd’hui pour les commandes publiques. Car les délais de paiement peuvent être longs. C’est le cas pour Clémentine Parâtre, cofondatrice de Processus. Sa TPE propose à des entreprises et des collectivités territoriales, des formations à destination des employés et des cadres. Elle est intervenue l’année dernière dans une PME. La formation était prise en charge financièrement par le Fonds national pour l’emploi. Et pour faire face aux délais de paiement qui se sont étalés sur plusieurs mois, elle a dû ouvrir des nouvelles lignes de crédit à la banque, pour pouvoir payer ses propres prestataires en temps et en heure !

Le classique financement bancaire

Même si la loi s’est durcie en matière de délais de paiement, les chefs d’entreprise y sont toujours confrontés. Quels sont les outils bancaires auxquels ils peuvent faire appel en cas de resserrement de trésorerie ? La solution la plus immédiate est le crédit de caisse ; c’est un découvert autorisé qui permet de faire face à un besoin ponctuel de trésorerie. Il est étalé sur une très courte durée. Il est généralement facile à obtenir mais la banque détient le pouvoir de mettre fin à cette tolérance, sans justification.
Il y a ensuite le découvert autorisé, outil très utilisé par les PME et les TPE. Il permet d’être débiteur pendant plusieurs semaines ou plusieurs mois, avec une date butoir à laquelle le compte de l’entreprise doit redevenir créditeur. Deux inconvénients : le niveau élevé des intérêts et son processus d’obtention plus formel ; pour se protéger des défauts de paiement, la banque exige des garanties de sûreté, généralement une caution personnelle.
Enfin, il existe les crédits de campagne, particulièrement adaptés aux secteurs d’activité saisonniers : les chefs d’entreprise peuvent demander en amont un crédit de trésorerie pour couvrir leur période d’activité. Le remboursement est effectué au fur et à mesure grâce à l’argent gagné durant la phase d’activité la plus intense.

La normalisation de l’affacturage

Mais si la banque refuse un crédit, l’entreprise peut s’orienter vers une solution d’affacturage. C’est la solution qu’a choisie Arnaud Cabal, patron d’XL Group, une PME créée en 1998 dans le domaine de l’imprimerie, un secteur aujourd’hui en crise. Dès le début, il est passé par le crédit bancaire classique : d’abord par des découverts autorisés court terme, puis ces découverts se sont transformés en financement moyen terme. Faisant progressivement face à des besoins plus structurels, sa banque l’a orienté vers le service d’affacturage de General Electrics qu’il utilise depuis 4 ans. Pour lui, c’est une solution “par défaut” qui présente des contraintes. Son coût bien sûr, mais aussi les garanties demandées. Le factor exige de son client qu’il contracte un contrat d’assurance vis-à-vis de son client, (la société d’affacturage peut elle-même en souscrire un), pour se prémunir contre le non-recouvrement des créances. Or, selon lui, “les sociétés d’affacturage sont très exigeantes sur la solidité financière des entreprises”. D’une manière générale, l’affacturage a eu longtemps une mauvaise image en France. Solution marginale, elle envoyait un signal négatif : l’entreprise qui y avait recours était considérée en difficulté. Aujourd’hui, le système s’est généralisé : il arrive en deuxième position de financement de trésorerie court terme derrière le découvert bancaire.
Si l’affacturage affiche une forte croissance (+9 % au 3e trimestre 2015), un autre système émerge dans les relations commerciales entre un grand compte et ses sous-traitants : l’affacturage inversé. “C’est une solution plus bénéfique aux PME et TPE et elle permet aux grands comptes d’apparaître comme plus vertueuses”, explique François Perret. Le principe ? Ce n’est plus le fournisseur qui va solliciter la société d’affacturage, mais c’est la grande entreprise cliente qui va lui céder sa dette. Cette dernière paie les factures des fournisseurs au factor, selon un délai convenu. La société d’affacturage règle immédiatement les fournisseurs après déduction d’un escompte pour paiement comptant. Le fournisseur conserve ainsi le même niveau d’endettement. Même si la solution reste pour l’instant assez marginale (5,1 % du marché de l’affacturage), de grands groupes comme Orange, Siemens ou EDF s’y sont convertis.

Accompagnement quotidien, le tournant numérique

Les établissements bancaires proposent de plus en plus de solutions en ligne pour aider à la gestion quotidienne de la trésorerie, étant de plus en plus concurrencés par d’autres acteurs non bancaires pour le financement et la gestion de la trésorerie des PME et des TPE : assureurs, plateformes de crowdfunding, société de gestion… Selon, François Perret, “les banques ont dû élargir leurs offres digitales de gestion face à cette concurrence. Elles ne se contentent plus de financer les entreprises, elles étoffent nettement leur service quotidien d’accompagnement”.
La Banque de France (BDF) a annoncé en janvier dernier, par la voix de son gouverneur François Villeroy de Galhau, l’installation dès l’automne prochain “d’un correspondant TPE dans chaque succursale départementale” : “sa mission sera de prévenir les difficultés en amont. Il sera un premier point de contact pour orienter ensuite les entreprises vers les réseaux professionnels qui, eux, délivreront le support adapté” explique-t-il. Autre innovation mais numérique cette fois : la BDF va mettre à disposition des entreprises un outil d’analyse et de simulation en ligne, qui permettra au dirigeant “d’apprécier la situation financière de son entreprise”.
Et la BDF n’est pas la seule à prendre le tournant digital. La Caisse d’Epargne vient ainsi de lancer Diagentrepreneur, une solution digitale gratuite d’aide à la gestion financière, particulièrement adaptés aux structures qui n’ont pas les moyens de rémunérer un directeur financier et/ou un expert-comptable. Après s’être identifié à l’aide d’un numéro Siret, le dirigeant accède à toutes les données financières concernant son entreprise : chiffre d’affaires, rentabilité, trésorerie, taux d’endettement, délais clients ou fournisseurs… La grosse valeur ajoutée de la solution : l’onglet “comparer”, permettant d’avoir accès aux données des concurrents dans un rayon allant jusqu’à 40 km, utile pour voir si les délais de règlement à ses fournisseurs sont les mêmes que ceux des entreprises avoisinantes et du coup, engager des discussions pour, par exemple, allonger ses délais en cas de resserrement de la trésorerie.
Pour gérer la trésorerie, l’offre des logiciels de gestion n’est pas en reste : il en existe des dizaines. Parmi elles, Tréseuro de Sorexfi. Ce type de solution propose aux entreprises d’anticiper sur leur stratégie financière en mettant à disposition une multitude d’informations : tous les comptes bancaires sont réunis sur une seule plateforme, il est possible de créer des budgets prévisionnels, la liste des échéances est disponible… Ces logiciels de gestion ont un coût, mais la plupart sont abordables pour les TPE.
Enfin, certaines start-up comme SmallBusinessAct proposent des applications clé en main sur smartphone pour éviter aux PME-TPE et artisans de se retrouver dans des situations de trésorerie délicates, et ainsi être en bonne position pour échanger sur leurs besoins avec leur banquier.
Aujourd’hui, les dirigeants d’entreprise ne peuvent plus se permettre d’avoir une simple logique comptable de leur trésorerie, ils doivent l’agrémenter d’une vision stratégique, quelle que soit la solution d’aide qu’ils choisissent. Avec un mot-clé : l’anticipation.

SOURCE: http://www.lenouveleconomiste.fr/lesdossiers/cash-management-la-gestion-de-tresorerie-multi-leviers-29766/

Les banques montent en puissance sur les services d’e-banking

Les banques proposent de plus en plus des services de gestion des flux de cash en ligne. Ce service permet aux trésoriers qui l’utilisent de garder la main sur le contrôle des virements et prélèvements, sans être rivés à leur bureau.
A la gare, le directeur financier en France de l’entreprise vendant des composants électroniques Avnet (200 millions de chiffre d’affaires en 2012), Guillaume Pelleterat de Borde, équilibre les flux entre les différentes banques du groupe et consulte la position de trésorerie de la filiale qu’il va visiter en attendant le départ de son train. «Grâce à une plateforme bancaire en ligne, je peux consulter de n’importe où la position des comptes de nos quatre filiales françaises, témoigne ce dernier. Elle me permet de faire des virements en ligne et d’apposer ma signature électronique pour les valider.» Ce geste est devenu commun, voire quotidien, pour des trésoriers qui accompagnent de plus en plus les opérationnels, sur le terrain, pour optimiser leur cash. «Avoir un logiciel en ligne leur permet de se déplacer auprès des filiales sans cesser de contrôler les flux dont ils sont responsables», explique Jean-Sébastien Corbeels, responsable des activités Moyens de paiement chez Steria. L’évolution du métier de trésorier, et son besoin de mobilité, sont des éléments porteurs pour les logiciels en ligne disponibles sur abonnement, dit «Software as a service», proposés par les banques. «Nous avons de plus en plus de clients en recherche de produits accessibles n’importe où dans le monde, qui optent pour notre solution Net Cash, lancée en 2010», souligne Jean-Marc Lordel, responsable marketing des produits en ligne chez BNP Paribas. 


SOURCE: http://www.optionfinance.fr/entreprises-finance/financement-des-entreprises-et-tresorerie/les-banques-montent-en-puissance-sur-les-services-de-banking.html